Entre 6 et 8 ans, les enfants découvrent les mathématiques et commencent à apprendre les tables d’addition… et ce n’est pas toujours facile ! On peut pourtant apprendre en s’amusant avec efficacité grâce à une panoplie d’outils ludiques et de jeux avec des chiffres.
Vous pouvez explorer ci-dessous différentes pistes que j’ai utilisées avec mes filles et ma nièce. Testez en plusieurs pour découvrir le mode d’apprentissage qui convient le mieux à votre enfant : manipulation, jeu, récitation, écriture etc.
Montrer l’intérêt d’apprendre les tables d’addition grâce au jeu
« Mais à quoi ça sert ? Je compterai avec la calculatrice du téléphone » m’a dit Mlle M, ma nièce, en soupirant, alors que je lui faisais réviser ses tables d’additions. Eh oui, pas toujours facile de justifier qu’il faille encore savoir compter, écrire alors que tout semble déjà fait..
Alors, j’ai sorti l’argument qui fait mouche : savoir compter, c’est un apprentissage indispensable pour jouer et surtout, pour gagner à plein de jeux de sociétés. Je lui aussi dit que savoir compter de tête, c’était un formidable exercice pour les petites cellules grises mais ça l’a nettement moins intéressée.
Je vous présente ci-dessous des jeux pour lesquels il faut savoir compter pour jouer et pour gagner ainsi que des jeux éducatifs qui permettent de réviser sans (trop) s’en rendre compte.
Les jeux de société où on fait des calculs sans s’en rendre compte
On peut commencer à jouer à des petits jeux pour lesquels il faut compter.
En CP, avec Mlle P., on avait commencé à jouer à Noé, un jeu de stratégie où il faut atteindre 21 en associant des animaux. Cela permet de faire un peu de calcul mental de façon très ludique en additionnant des éléphants tout mignons et des perroquets.
Ensuite, au CE1, on avait pris un Rummikub sur Cdiscount, avec de jolies tuiles numérotées à poser sur un support. Il faut combiner ses tuiles pour atteindre un total de 30 afin de pouvoir les poser. Ensuite, il faut se débarrasser le plus vite possible des tuiles restantes.
Et bien sûr, celui qui fait l’unanimité, le Monopoly, où tous les enfants adorent compter les billets, acheter des maisons et jouer à faire la banque.
On peut aussi citer le traditionnel jeu de carte du Rami, où il faut avoir 51 points avec des suites de cartes pour pouvoir les déposer sur la table et espérer gagner. On aime aussi beaucoup le 6 qui prend : des vaches rigolotes qui permettent à la fois de compter et de travailler sur plus petit/plus grand.
Avec tous ces jeux, ils réalisent assez vite l’intérêt de savoir faire des additions s’ils veulent gagner.
Jouer avec des cartes
Je vous avais déjà parlé des jeux de cartes pour réviser les multiplications, on applique le même principe aux additions. On peut commencer avec des jeux simples :
- bataille des additions : on pose chacun deux cartes, celui qui a le total le plus élevé remporte toutes les cartes
- réussite des additions : disposer les cartes face découvertes sur la table. On joue chacun son tour. On peut prendre les cartes si on fait la bonne addition : exemple on prend le 3, 7 et le 10.
- Calculer avec des objets pour manipuler : Pour additionner et visualiser les résultats, les LEGO sont parfaits. On ajoute des briques, on compte les petits plots et on voit directement le résultat. On fait pareil avec les fruits, les légumes, etc.
Avec des petits jeux à imprimer
Vous pouvez faire des activités de calcul de différents niveaux en primaire, en utilisant des jeux traditionnels détournés comme :
– un jeu de mémory : on associe l’addition indiquée avec son résultat
– une chasse aux additions : chaque élève a une feuille avec des additions écrites et il doit trouver le bon résultat en parcourant la classe ou la cour (sans prendre la feuille!)
– un jeu de qui est-ce : sur une grille de qui est ce, on met les résultats. On pioche une carte avec une addition. Il faut deviner l’addition écrite sur la carte piochée.
– un jeu de devine-tête pour les CM: une addition (ou le résultat) est inscrit sur un post it collé sur une couronne sur le front des joueurs. Si j’ai sur le front 4+3, je dois poser des questions pour déviner l’opération. Mon résultat est il pair ? est il inférieur à 10 ?
– une grille de caculs cachés pour les CM et plus : comme le principe des mots mêlés, mais il faut barrer les termes et le résultat/ Exemple : je vois 3 7 10, je barre car ça fait 3+7=10.
Vous pouvez utiliser de jolies fiches avec des écritures additives ici : https://www.les-coccinelles.fr/calculautomatise.html#Ecrituresadditives
Ces jeux de calcul variés permettent aux enfants de progresser en calcul mental tout en restant assez ludiques. En général, les élèves retiennent mieux car ils associent les calculs à une émotion positive.
Et bien évidemment, vous pouvez utiliser les mêmes types de jeux mathématiques pour réviser les soustractions.
Comprendre les tables d’addition : une étape essentielle au CP-CE1
Avant de mémoriser les résultats, il faut comprendre ce qu’est une addition. Ajouter, c’est tout simplement “réunir”. Deux pommes et encore trois, cela fait cinq pommes. C’est concret, visible, et c’est pour cela qu’on commence très tôt à en parler, souvent dès la grande section.
Au CP, les enfants apprennent les premières additions simples. On additionne avec des objets, des cubes, des doigts, des cartes, comme ici chez Lutin Bazar. En CE1, on cherche à automatiser les résultats pour aller plus vite, sans passer par le comptage systématique.
Avec ces différentes approches pour apprendre les additions en s’amusant, votre enfant devrait connaitre ses tables de façon durable et sans stress !
