Ils vivent ensemble, sans vraiment voir les différences des uns et des autres, ou plutôt en s’adaptant à ces différences. C’est aussi la raison pour laquelle il faut leur laisser le temps de grandir.

La tolérance chez les enfants

En primaire, les enfants s’observent peu et se jugent encore moins. Ils travaillent, jouent, rient ensemble sans se poser de questions, et surtout, sans remettre en question les caractéristiques de chacun.

Voir aussi des livres pour sensibiliser à la tolérance et au vivre ensemble.

Évidemment, parfois des jalousies sont ressenties et les enfants différents (parce qu’il porte des lunettes, fête Noël en février, est trop grand/gros ou a des difficultés d’élocution, ou travaille « trop » bien) peuvent être pointés du doigt.

Mais globalement, les enseignants sont proches des enfants et peuvent facilement intervenir, et nous-mêmes parents, nous pouvons rencontrer l’enseignant aisément et l’alerter. Ainsi, on arrive à gérer.

Par contre, à l’adolescence, les choses se corsent.

Au collège, on ne joue plus au sens propre du terme: on joue un rôle. Pour les filles, dès la 6eme, il est interdit d’aimer le rose, pour tout le monde jouer est assez mal vu (qui a pu inciter des enfants à penser qu’à 10 ans, on ne pouvait plus jouer?). Accepter les différences cela s’apprend et on peut aussi sensibiliser les enfants.

La précocité est aussi une différence

J’ai un petit élevage d’enfants zèbres à la maison… et à l’adolescence, les différences dues à la précocité s’accentuent. En effet, si les enfants précoces font preuve d’une grande maturité dans leur capacité d’analyse, ils sont en général dotés d’une intelligence émotionnelle très différente. Ils sont ainsi complétement désemparés face aux nouveaux codes sociaux de la cour de collège.

Et des milliers de questions fusent dans leur tête pour essayer de donner un sens à un non-sens: pourquoi devoir arrêter de lire alors qu’on aime ça? Faut-il faire exprès d’avoir de mauvaises notes pour être accepté?

Les codes sociaux changent, l’amitié n’a plus la même valeur ni les mêmes fondements. Et ça ne s’apprend pas, il n’y a aucune rationalité,  il n’y a pas de livre à lire, de leçon qui explique tout ça.

Ces jeunes qui ne supportent pas l’échec dans leurs activités sont alors confrontés à une difficulté qui leur paraît insurmontable. Le bien-être des ados est toujours un équilibre difficile à trouver.

Un échec affectif: on peut plus être ami avec tout le monde, on n’est plus accepté par tout le monde, pour ce que l’on est. Il faut prétendre, jouer un rôle, se désintéresser (ou le prétendre) de tout ce qui peut être scolaire ou enfantin.

Et ces ados ont beaucoup de mal à percevoir l’intérêt de ces nouveaux codes sociaux. Certains refusent de les suivre et s’isolent de fait, d’autres essaient de les suivre mais de fait, vont à l’encontre de leur propre personnalité et peuvent également se perdre. Un vrai choix cornélien, où l’ado est perdant à tous les coups.

Le bilan est que beaucoup d’ados précoces sont encore plus mal dans leur peau que les autres ados.

Et pour nous parents, c’est une impuissance et une angoisse de tout instant. Nos enfants sont en décalage sur le plan scolaire, sur le plan analytique mais surtout sur le plan affectif. On ne peut que ressentir ce mal-être sans connaître les tenants et les aboutissants.

En effet, les zèbres sont des ados pas comme les autres mais des ados quand même, qui n’ont aucune envie de signaler leurs soucis à leurs parents et encore moins à leurs profs. Alors nous  sommes en permanence sur le qui-vive, en éveil et attentifs au moindre signe, essayant diverses pistes pour soulager et accompagner, pour que cette phase soit la moins douloureuse possible.

Un livre pour aider les enfants à grandir en s’acceptant

extraits developpement personnel enfant

J’ai reçu il y a peu le livre de Emmanuel Piquemal: Développement personnel pour les enfants aux éditions Dangles. Dès l’introduction, je me suis dit que j’avais bien fait de m’intéresser à ce livre et qu’il s’adressait parfaitement à ma petite famille.

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A qui s’adresse le livre?

Il s’adresse directement au pré-ado et à l’ado: sous forme de grandes questions, qui passent en revue tout ce que peut ressentir un ado qui se sent à part. Chaque chapitre est illustré par de petits dessins amusants et éclairé par des citations de grands personnages. Des conseils concrets sont donnés (que faire quand on se moque de toi?), et à chaque fin de chapitre, des questions permettent à l’enfant de faire une analyse de ses sentiments et le guide dans son introspection.

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Le livre est très positif et je pense qu’il peut permettre à l’enfant de faire son propre cheminement. Il s’adresse aux préados et aux ados, qui sont face à des sentiments de détresse, qui se sentent différents.

J’ai trouvé le livre très bien fait. Avec des questions pratiques, et des conseils très utiles. Je donne souvent les mêmes conseils, les profs également, mais quand c’est une tierce personne qui le dit c’est mieux, et ça a plus de chances d’être entendu.

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Les questions qui closent chaque chapitre adressent directement des points que se posent les ados en difficulté affective, avec l’avantage de permettre à l’ado de faire sa propre introspection. Cela ne peut pas résoudre tous les problèmes, mais c’est une aide supplémentaire.

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