Nos ados sont de plus en plus tôt sur les réseaux sociaux, sur Internet mais sont-ils et sommes-nous vraiment conscients des dangers associés?

L’histoire de la bande dessinée sur les dangers du Net

Le blog de Charlotte raconte l’histoire banale d’une ado qui ouvre un blog pour partager ses recettes de cuisine et se faire de nouveaux amis.

C’est d’ailleurs comme ça que sa copine Nina avait réussi à surmonter sa solitude après son déménagement. Et tout avait bien fonctionné pour elle. Charlotte ouvre donc son blog et partage des recettes chocolatées puisque ses parents ont une chocolaterie.

Tout se passe bien. Charlotte a même un abonné fidèle qui partage ses passions. Elle est ravie.

Dans la vraie vie, par contre, la vie de Charlotte est un peu moins rose. Sa copine a un petit copain et elle se sent délaissée et rejetée. Charlotte broie du noir ; mais heureusement son ami Sandro, rencontré sur son blog est là pour la soutenir. Il lui remonte le moral, lui assure son amitié et doucement, Charlotte tombe amoureuse de cet ami virtuel.

Au fil de la BD, bien avant Charlotte, on découvre en parallèle qui est derrière le clavier et se cache derrière l’avatar qu’il s’est choisi: une rose. C’est bien un jeune homme – pas un monsieur pervers comme je le pensais – mais il est un peu plus âgé que Charlotte.

Il a un drôle de tableau d’affichage empli de posts-it avec des détails sur des jeunes filles comme Charlotte. On comprend au fil de la BD que le symbole n’est pas là par hasard. Sandro comme d’autres prédateurs sur Internet cherche une proie.

il veut « simplement » la pousser à un comportement suicidaire, à faire des défis de plus en plus dangereux.

Dans la BD, tout se termine bien mais c’est rarement le cas dans la vraie vie. Ce type de défi existe effectivement « en vrai » (Blue Whale Challenge)

  • Infos pratiques: Le blog de Charlotte, éditions Bamboo, auteurs : Beka et G. Mabire
  • Tome 1: Le blog de Nina

L’essor des défis dangereux et du cyberharcèlement

Les jeux dangereux existent depuis longtemps (les premiers cas recensés datent des années 50). Le souci est que maintenant que la demande de reconnaissance sur Internet incite les enfants à aller de plus en plus loin pour s’assurer plus de vues, se filmer, se photographier et diffuser.

Le Momo Challenge, le Blue Whale Challenge, le Train Surfing sont des défis initiés par des pervers manipulateurs et conduisent souvent au suicide.

Le désir d’appartenance à un groupe est fort à l’adolescence et certains peuvent être prêts à tout pour se faire accepter, y compris à se faire du mal ou à jeter en pâture leur ami(e) lors d’un Happy Slapping ou sur les RS.

Et n’oublions pas: un like sur une photo ou une video qui se moque ou insulte quelqu’un, c’est déjà du harcèlement!

La ligne Net écoute destinée aux enfants et ados victimes de cyberharcèlement et de harcèlement scolaire.

La ligne Net Ecoute est accessible 7j/7 jusque 23 h : 3018 .

https://e-enfance.org/

Je vous invite à relire également Seule à la Récré, une BD sur le harcèlement scolaire ou Max ne fait pas le poids, sur l’obésité enfantine

Course aux likes : qui m’aime?

L’exposition des enfants sur les RS est devenu un véritable phénomène, et les chaines « appartenant » aux enfants se multiplient. En fait, ces chaînes Youtube, comptes instagram à succès sont organisées par leurs parents, qui les mettent en scène, gèrent les contacts et négocient les contrats. Cependant, les enfants, ados qui les regardent, n’ont pas forcément conscience que les parents encadrent et certains se disent; « pourquoi pas moi? »

Plusieurs amies de Mlle P. (en 6e) ont leur propre chaîne youtube, avec quasiment aucun contrôle des parents et pour mes ainées, un compte instagram public. Le retour des parents est toujours le même « c’est anodin, elles s’amusent. » « il faut vivre avec son temps ». Et au final, c’est vrai… Où est le mal?

Néanmoins, quand on a une chaîne, un blog, un compte Insta, on se retrouve très vite dans une situation où on a envie de plaire. Que faire pour avoir plus de likes sur ma photo?

Une amie me racontait récemment qu’une ado qu’elle connaissait avait fini par se considérer comme nulle car elle n’avait pas autant de likes que les filles de sa classe, qui se moquaient d’elle. Pour faire du buzz, pour avoir plus de vues, on finit par avoir envie de faire quelque chose de différent, de plus « vendeur ». Et on retrouve des ados de 12-13 ans en pose sexy, ou dans des situations dangereuses. Visiblement, le chantage aux photos sexys est très à la mode chez les ados.

En tant que parent on n’en a pas forcément conscience, mais très rapidement, sur les Rs, les ados se trouvent sans même le vouloir entourés d’amis qu’ils ne connaissent pas, sur le bon vieux principe d’un ami de mon ami est mon ami.

Le souci est que sur Internet, il n’y a pas que des gentils, des gens bien intentionnés ou des adolescents qui conversent. Des pervers en tout genre guettent leur fragilité. Nous, parents, pensons tout de suite aux pédophiles, mas il existe une population de pervers bien plus grande: les pervers manipulateurs qui peuvent être des ados eux aussi.

Informez vos enfants des dangers, ne sous-estimez pas le pouvoir de ces manipulateurs qui peuvent s’en prendre à tous, même aux enfants pour qui tout paraît aller bien. 

L’idée n’est pas de tout fermer, mais d’avoir conscience des dangers pour en discuter, pour avertir et surtout pour être vigilant.

Ne jouons pas les autruches et parlons des dangers d’internet avec nos enfants.

bd dangers du net

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4 commentaires

  1. Bien que je sois beaucoup sur les RS pour le côté pro, mes filles sont très peu et sont très sensibles à leur vie privée. Mais il faut rester vigilante, j’ai l’impression que ça peut vite partir en vrille. C’est vrai que faire un rappel régulier est une bonne solution.

  2. Cette BD devrait se trouver dans tous les CDI de collège !
    Ici mes ados ne sont pas très RS. Enfin ma fille a un compte insta privé. On contrôle les demandes d’amis et on est dans ses amis. Dans son collège, il y a très peu de filles et il n’y a pas du tout de course aux likes entre elles.
    Mon fils a demandé à avoir snapchat il y a peu (il est en 3ème) car sa classe a crée un groupe et il ne voulait pas se sentir exclu. Finalement ils s’en servent surtout pour se donner les réponses à certains devoirs ou communiquer sur l’absence d’un prof.
    Je fais très souvent un rappel des bases et des dangers.

  3. C’est super compliqué à gérer tout ça… La Miss n’est qu’en CM2 mais ça commence déjà un peu… Elle joue à un jeu en ligne et elle a déjà été approché par quelqu’un de louche. Depuis, je surveille de près!

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